Madame Millie contre le reste du monde (2)

Publié le par Ellie

A-t-on idée des perversions de ce monde ?

Madame Millie cède à une juste colère... le maître de son fils James vient de le gronder, là, devant elle, à la fête de l'école. Il l'a empêché de reprendre une troisième fois du gâteau, sous prétexte qu'il faut en laisser aux petits des autres classes. 

Mais c'est qu'il avait faim.

Comme montée sur des ressorts, Madame Millie pousse la porte du couloir qui monte aux salles de cours et là, devant toute la classe, elle dit son fait à l'enseignant, qu'il est raciste et qu'il persécute son enfant. 

Injustement.

L'injustice, c'est vraiment intolérable.

C'est comme ce jour-là, l'année dernière, le jour terrible où on a voulu interdire à James d'aller à la piscine sous prétexte que le médecin lui avait interdit le sport pour 15 jours, suite à une chute sur le verglas. N'avait-elle pas fait un mot pour qu'il puisse y aller ? Il était si triste le pauvre : pensez, c'était la dernière séance, celle où on joue et on faut ce qu'on veut. 

Alors pourquoi lui refuser quand même, elle, la maman, n'a-t-elle pas la supériorité sur le médecin ?  

Injustice flagrante donc, de la maîtresse qui refuse toujours obstinément d'emmener James, alors qu'il a son sac, alors qu'il se glisse dans le rang ? Alors qu'il refuse d'aller dans la classe voisine, où on l'attend.

Toute la classe attend dans le couloir.

James refuse de céder. La maîtresse aussi.

Chacun est sûr de son bon droit.

La situation est bloquée.

Le maître de la classe voisine apparaît alors. Il appelle James, qui refuse de le rejoindre.

Que faire ?

Le maître prend James par le bras et fait signe à sa collègue d'emmener les élèves, qui quittent les lieux.

James se débat, le maître le tient toujours. James gémit, veut s'échapper, il crie qu'il va s'enfuir dans la rue. Que faire ? Le laisser filer seul dans la rue.

L'école est responsable. Le maître doit le retenir.

L'élève se jette sur lui, comme le héros dans les films, il donne un coup de tête au maître.

La directrice alertée par les cris, sort également de sa classe, laissant ses élèves, et retient l'enfant, qui est presqu'aussi grand qu'elle et totalement déchaîné. James fait une vraie crise de nerfs. Le cramponnant comme elle peut, elle l'empêche de fuir.

Passons sur les détails.

Il n'y a dans cette scène aucune dignité.

Les élèves des autres classes ont entendu les cris.

(à suivre)

Publié dans Une famille en danger

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